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Tout et rien.

Tout les sujets qui me plaisent

Maîtriser la mort dans le Tantra.

 

 On ne peut pas comprendre si on ne sait pas d’abord comment fonctionne l’esprit selon le Tantra.

  Il y a trois niveaux:

  1) Le mental ordinaire. C’est celui qui nous permet de communiquer, de demander où est le sel, etc…

  2) Le mental subtil. Lui c’est un mental beaucoup moins saisissable qui ne se manifeste que dans des situations de transe. On rejoint les chamans qui par l’inipi, la danse, le tambour et autres techniques arrivent à « utiliser » ou à « communiquer » avec ce type de mental.
D’ailleurs, dans un des plus anciens textes de l’hindouisme, pour ne pas dire le plus ancien, la Merveille Bahiravienne, lorsque Siva demande à la déesse de lui expliquer comment et pourquoi on vit, où on va, etc…Toutes questions métaphysiques, elle ne réponde pas à sa question mais elle lui donne, un par un toutes les situations qui déclenchent en nous un état de transe. Et il y en a beaucoupcp! Plus d’une centaine!

  3) Enfin le mental très subtil. Et comme il est très subtil, on n’y a pas accès…C’est lui qui est impérissable et continue a exister après la mort.
On n’y a pas accès? Ou plutôt si mais dans trois situations distinctes:
Dans l’endormissement d’abord. C’est très bref évidemment mais il y a une faille pendant laquelle quelqu’un d’entraîné peut distinguer ce mental. Personnellement je vois plutôt, très très fugacement ,des esprits élémentaux sous la forme de bras, de têtes. C’est une des possibilités de ce mental là. Il fait accéder à autre chose même si, en ce qui concerne les élémentaux c’est plutôt un « astral » pas spécialement génial!


  Dans l’orgasme ensuite. Et là on se trouve dans le tantra rouge. Qui demande un entraînement spécial, entraînement yogique pour maîtriser les réflexes et « tenir » suffisamment longtemps en visualisant que le compagnon ou la	 compagne est une Dieu ou une Déesse.  Evidemment c’est un peu sulfureux parce qu’on peut vite croire qu’on atteint un point supérieur en forniquant à tout va!

  Dans la mort enfin. Parce que le processus est beaucoup plus long. Donc on a le temps de le percevoir et de « l’utiliser » de telle sorte qu’il soit maîtrisé et que l’on aille où on veut.





  Où on veut? Comment ça?

  Ce que vise le pratiquant c’est d’aller dans ce qui est nommé comme étant un « champ pur ». Pas de description, c’est au-delà de notre compréhension mais disons pour faire simple que c’est une sorte de paradis. Là on est tranquille!

  La technique n’est pas très compliquée mais il faut la faire avec quelqu'un qui connaît et qui a pratiqué avec succès parce que les dangers sont réels.
On visualise dans  le canal central (placé comme la colonne vertébrale mais juste un peu devant) un long tube creux comme une paille qui part du périnée et va jusqu'au sommet de la tête. L’esprit subtil est vu comme une sorte de pois, blanc et brillant. Il est visualisé comme étant dans le coeur. Les textes disent d’ailleurs qu’il est la goutte indestructible des canaux du coeur. Pourquoi indestructible? Parce qu’elle ne peut pas mourir! C’est elle qui reste après le décès et qui s’en va n’importe où.
Au lieu que justement elle s’en aille n’importe où et donc dans des lieux moyennement sympas, on va travailler sur cette « goutte »!
On imagine que cette « goutte » voyage dans le tube central creux. Elle peut aller en bas mais elle peut surtout aller en haut vers la fontanelle. Et on visualise  ce déplacement tant et tant avec le plus de force possible. De la qualité de la visualisation dépend la réussite…ou l’échec.
A un moment, à force de travail, un tout petit peu de liquide sort du sommet du crâne…signe de réussite! au moment de la mort on visualisera que cette goutte sort par le sommet du crâne et atterrit dans un champ pur…
Jusqu’au 13eme siècle, une autre pratique accompagnait celle-ci, c’était Powa. Elle permettait, si on le souhaitait, en principe pour continuer de bonne actions ou des enseignements tantriques, de se « lancer » non dans un champ pur mais dans un corps très récemment mort ou en train de mourir  pour le ranimer et l’utiliser.

  Seulement voilà…Le fils de Marpa le traducteur, dépositaire de cette pratique (qu’il ne pouvait transmettre qu’à une seule personne) l’a donnée à son fils qui était mal en point.
Lequel fils l’a utilisée mais…sa goutte indestructible des canaux du coeur n’a trouvé personne… Cata! Ah si finalement une colombe! Ouf réussi.
Oui mais une colombe ça ne parle pas! Donc il n’a pas pu transmettre Powa qui a été perdu définitivement…
 

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